Recréation

 

Pour la Caméra

Maximax & Iuj Godog?


2008

Ce sont deux solos créés pour la scène en 1998, Maximax et Iuj Godog?, que j’ai decidé de retravailler pour la camera 10 ans plus tard. En collaboration avec le réalisateur Nicolas Wagnières, j’ai adapté ces deux pièces pour que les mêmes idées et atmosphères puissent être spécifiquement traduites par le médium cinématographique. On peut considérer ces réalisations comme quelque chose entre une captation et une création de vidéo-danse, ce que j’appellerais simplement des “recréations pour la caméra”.

Maximax Avatar de la compétitivité

Dans l’avatar “Maximax”, je personnifie les contraintes de la compétitivité économique dans le monde du spectacle chorégraphique. Les mouvements de la danse, entre modernité et nostalgie du ballet lyrique, sont toujours poussés à l’extrême. Les sons du labeur physique sont à découvert (souffle, bruits du corps). Les voix numérisées ordonnant au danseur de se vendre, voix qu’il répète pendant ses évolutions, sont l’unique cadence à ces mouvements.

La danse a été découpée en 9 sections ponctuées par 4 interludes. Chaque section comporte une structure unique, en lien avec les 8 autres. Les mouvements de caméra sont minimaux pour laisser au corps sa place. La constante frontalité de l’objectif implique le regard du public, juge et parti de cette danse.

Iuj Godog? Confesses d’un choré

 Ce solo est avant tout l’expression des extrêmes émotions d’un créateur. Tantôt s’envolant vers la toute-puissance du créateur, tantôt s’auto-jugeant comme un bon à rien, il ne sort jamais de cette contradiction. Le costume comporte aussi cette dialectique, autant phallus créateur qu’intestin scatologique. Peut-être l’expression d’une auto-alimentation abjecte?

La scène se transforme en une cage dans laquelle le danseur évolue, encerclé d’un fond tantôt obscur, tantôt clair. La caméra voyage sans arrêt autour de la danse, témoin de cette confession chorégraphique.

Videos

Crédits

Maximax & Iuj Godog?
Créé pour la scène en 1998, recréé pour la caméra en 2008
Chorégraphie et interprétation Foofwa d’Imobilité
Réalisation Nicolas Wagnières et Foofwa d’Imobilité
Caméra Nicolas Wagnières
Assisté par Ruth Childs, Aurélie Doutre, Valeria Stucki
Prise son Antoine Lengo
Montage Nicolas Wagnières
Texte, son et vidéo Foofwa d’Imobilité
Costumes Suzanne Gallo
secondée par Beatriz Consuelo
Technique salle des Eaux-Vives Marc Gaillard
Mixage Adrien Kessler
Etalonnage Grégory Bindschedler
Production Neopost Foofwa
Neopost Foofwa bénéficie d’un soutien conjoint de la Ville de Genève, de l’Etat de Genève et de Pro Helvetia.