Compagnie

Neopost Foofwa

Neopost Foofwa croit plus en l’humain qu’en l’esthétique. Elle croit au travail, à l’étude, à la recherche et à la discipline mêlés à la distance, au jeu, à l’humour et à l’amour.

La Compagnie a été créée autour de l’intuition qu’il y a de belles choses nouvelles (Neo-) à créer après et avec le passé (-post). Elle défend des salaires respectueux pour les danseureuses et les collaborateurices et considère chacune de ses décisions comme politique. La compagnie est pour le partage et contre les droits d’auteur. Elle croit que la recherche, la pédagogie et la médiation culturelle sont intimement liées à l’acte suprême de la création. Elle aime collaborer avec des artistes connus et moins connus, issus de toutes sortes de pratiques artistiques. Neopost Foofwa a créé et produit des dizaines d’œuvres pour la scène, les espaces atypiques, les espaces publics extérieurs et la vidéo. Elle a exploré les notions d’autosolisme, de mouvement numérique pour le corps, de philosophie et d’histoire en chair et en os et a développé de nouvelles formes de performances telles que : Danceruns « ,  » One-man-shows chorégraphiques « ,  » Dancewalks  » et  » Dansongs « . Neopost Foofwa bénéficie de l’aide de la Ville de Genève et de la République et Canton de Genève pour l’année 2021 et 2022.

Foofwa d'Imobilité

Danseur, performeur, chorégraphe, pédagogue de danse & directeur artistique de la Compagnie Neopost Foofwa.

Foofwa occupe une position charnière entre tradition et innovation du champ chorégraphique. Danseur au Ballet de Stuttgart puis à la Merce Cunningham Dance Company, chorégraphe depuis 1998. Entre 2000 et 2022, avec sa compagnie Neopost Foofwa, il étudie le rapport entre danse et sport et crée la “Dancerun”, activité hybride entre course et danse sur plusieurs kilomètres (2003-2008), et invente la ‘DANCEWALK’ en 2015 et parcourt près de 1000 kilomètres de danse lors de plus de 50 performances dans 36 régions du monde, seul ou en groupe, jusqu’en 2021. Il étudie également le rapport entre public et oeuvre chorégraphique dans The Making of Spectacles (2008) et Quai du Sujet (2007) ; le corps numérique dans Media Vice Versa (2002), Avatar dance series, Second Live series (vidéos) et BodyToys (2007) ; l’historicité du corps dansant dans Descendance (2000), Le Show (2001), MIMESIX (2005), Benjamin de Bouillis (2005), Musings (2009), Pina Jackson in Mercemoriam (2009) et Histoires Condansées (2011).

Il a reçu commande du Nederlands Dans Theater II, du Ballet de Berne, du Ballet Junior de Genève, en 2010 de la SACD et du Festival d’Avignon avec Au Contraire, en 2012 du Théâtre de la Fenice. Il a été soutenu annuellement par les pouvoirs publics genevois et suisses depuis 2002, a reçu la bourse de la Fondation Leenaards en 1999 et le prix de la prestigieuse Foundation for Contemporary Arts de New York en 2009. Il a gagné, entre autres, le Prix de Lausanne en 1987, le Bessie Award de New York en 1995 “en reconnaissance d’une réalisation créative exceptionnelle; pour l’innovation, la rapidité et la clarté de la danse qui ont galvanisé une remarquable compagnie de Cunningham”, le Prix Suisse de la danse et de la chorégraphie en 2006 parce que “Foofwa occupe une position charnière entre la tradition et l’avant-garde” et le Prix suisse de danse catégorie “danseur exceptionnel” en 2013: “Foofwa d’Imobilité nous met au défi et rompt avec les conventions. Son radicalisme artistique s’appuie sur l’exceptionnelle capacité technique qu’il a démontrée à maintes reprises en Suisse et à l’étranger”.

Ses œuvres vont souvent à l’encontre du minimalisme contemporain. Elles sont plutôt “surmodernes”, au sens de Marc Augé, car en lien avec la surabondance d’informations de nos sociétés contemporaines. Ses pièces ou performances les plus récentes se concentrent sur une pratique de l’«être-ici-présent» qui permet aux œuvres d’être perméables à l’imprévisibilité, la spontanéité et l’authenticité. Entre 2015 et 2018, il mène en étroite collaboration avec Jonathan O’Hear le projet Utile/Inutile, une vaste entreprise centrée sur la création, la pédagogie, la médiation, l’historiographie et la relève chorégraphique: /Utile : Redonner Corps (2015), /Inutile : Don Austérité (2015-16), In/Utile : Incorporer (2017) & /Unitile (2018). Depuis 2018, il expérimente avec sa compagnie une nouvelle façon de créer & de tourner avec le projet GLocal (18-présent) afin de produire et de diffuser ses œuvres sur la base de valeurs éthiques et sociales. La Dancewalk, avec ses multiples collaborateurices artistiques et structures partenaires, en est la production phare.

Fin 2022, il dissout sa compagnie pour suivre un chemin artistique plus solitaire et indépendant, créant en 2023 deux projets dans l’espace public: PAS DE CÔTÉ, présence chorégraphique quasi quotidienne de plus de six mois auprès de la tombe de sa mère au Cimetière des Rois de Genève; et OLGO, personnage costumé sillonnant les agglomérations suisses romandes combattant le climato-néagtionnisme par la poésie du mouvement et du verbe.