L’Association artistique sans but économique à but non lucratif VIVRAR a été constituée le 26 février 2024 à Genève.
L’Association VIVRAR s’intéresse à l’expérience artistique dans l’espace public en lien avec les enjeux d’accès à la culture, d’urbanisation, environnementaux et sociaux. Elle se donne pour but principal de concevoir, de produire, d’accompagner et de valoriser des projets artistiques dans l’espace public en cherchant à promouvoir les collaborations interdisciplinaires et entre des domaines. Elle encourage les partenariats avec les habitantes et habitants dans les quartiers, les acteurs et actrices de la société civile, les institutions sociales et culturelles afin de privilégier l’expérience commune.
L’Association promeut des projets où prédomine une éthique de travail permettant autant le respect d’autrui et l’humanisme que la liberté d’expression et de création. Elle veille à ce que l’impact des productions sur la société et l’environnement demeure le plus positif et constructif possible.
Les ressources de l’Association proviennent :
• de la rétribution de productions chorégraphiques et artistiques à toute organisation
intéressée par ces prestations;
• de la rétribution de prestations chorégraphiques et artistiques sous forme de
médiation, sensibilisation, formation, interprétation, collaboration à toute organisation
intéressée par celles-ci;
• des subventions publiques, soutiens privés, dons et legs qui lui échoient.
Foofwa d’Imobilité: danseur, performeur, chorégraphe, pédagogue de danse
En 2024, Foofwa a réussi un truc fou et probablement inédit-inouï, dans la joie du défi et de la découverte: durant la nuit du 27 et 28 janvier, il a parcouru 54 kilomètres en dancewalk lors de la Marche conviviale de Paris-Versailles-Mantes; puis quelques jours plus tard, il a continué à faire vivre son personnage écoptimiste OLGO dans les rues de Genève. Deux exemples des projets dans l’espace public que le danseur développe désormais avec le soutien de la nouvelle Association VIVRAR.
Formé par sa mère Beatriz Consuelo notamment au Ballet Junior de Genève, danseur au Ballet de Stuttgart puis à la Merce Cunningham Dance Company, chorégraphe depuis 1998, Foofwa occupe une position charnière entre tradition et innovation du champ chorégraphique. Entre 2000 et 2022, avec sa compagnie Neopost Foofwa, il étudie le rapport entre danse et sport et crée la “Dancerun”, activité hybride entre course et danse sur plusieurs kilomètres (2003-2008), invente la ‘DANCEWALK’ en 2015 et parcourt près de 1000 kilomètres de danse lors de plus de 50 performances dans 36 régions du monde, seul ou en groupe, jusqu’en 2021. Il étudie également le rapport entre public et oeuvre chorégraphique dans The Making of Spectacles (2008) et Quai du Sujet (2007) ; le corps numérique dans Media Vice Versa (2002), Avatar dance series, Second Live series (vidéos) et BodyToys (2007) ; l’historicité du corps dansant dans Descendance (2000), Le Show (2001), MIMESIX (2005), Benjamin de Bouillis (2005), Musings (2009), Pina Jackson in Mercemoriam (2009) et Histoires Condansées (2011).
Il a reçu commande du Nederlands Dans Theater II, du Ballet de Berne, du Ballet Junior de Genève, en 2010 de la SACD et du Festival d’Avignon avec Au Contraire, en 2012 du Théâtre de la Fenice. Il a été soutenu annuellement par les pouvoirs publics genevois et suisses depuis 2002, a reçu la bourse de la Fondation Leenaards en 1999 et le prix de la prestigieuse Foundation for Contemporary Arts de New York en 2009. Il a gagné, entre autres, le Prix de Lausanne en 1987, le Bessie Award de New York en 1995 “en reconnaissance d’une réalisation créative exceptionnelle; pour l’innovation, la rapidité et la clarté de la danse qui ont galvanisé une remarquable compagnie de Cunningham”, le Prix Suisse de la danse et de la chorégraphie en 2006 parce que “Foofwa occupe une position charnière entre la tradition et l’avant-garde” et le Prix suisse de danse catégorie “danseur exceptionnel” en 2013: “Foofwa d’Imobilité nous met au défi et rompt avec les conventions. Son radicalisme artistique s’appuie sur l’exceptionnelle capacité technique qu’il a démontrée à maintes reprises en Suisse et à l’étranger”.
Entre 2015 et 2018, il mène en étroite collaboration avec Jonathan O’Hear le projet Utile/Inutile, une vaste entreprise centrée sur la création, la pédagogie, la médiation, l’historiographie et la relève chorégraphique: /Utile : Redonner Corps (2015), /Inutile : Don Austérité (2015-16), In/Utile : Incorporer (2017) & /Unitile (2018). Depuis 2018, il expérimente avec sa compagnie une nouvelle façon de créer et de tourner avec le projet GLocal (2018-2021) afin de produire et de diffuser ses oeuvres sur la base de valeurs éthiques et sociales. Ses oeuvres vont souvent à l’encontre du minimalisme contemporain. Elles sont plutôt “surmodernes”, au sens de Marc Augé, car en lien avec la surabondance d’informations de nos sociétés contemporaines. Ses pièces ou performances depuis 2014 se concentrent sur une pratique de l’«être-ici-présent» qui permet aux oeuvres d’être perméables à l’imprévisibilité, la spontanéité et l’authenticité.
Fin 2022, il dissout sa compagnie pour suivre un chemin artistique plus indépendant, créant en 2023 des projets dans l’espace public: PAS DE CÔTÉ, présence chorégraphique quasi quotidienne de plus de six mois auprès de la tombe de sa mère au Cimetière des Rois de Genève; OLGO, personnage costumé sillonnant les agglomérations suisses romandes combattant le climato-négationnisme par la poésie du mouvement et du verbe; et il continue ses DANCEWALKS de manière plus sauvage.