/Inutile: Don Austérité 3 envisage un déploiement spatio-temporel en trois parties explorant le théâtre dans son entièreté. Ces trois espaces permettent, entre autres, l’exploration de pratiques anti-utilitaristes de l’action.
La première partie évolue dans un espace ouvert et publique qui coexiste avec la réalité environnante. Il avance que la culture est jeu, que le jeu est don et que le lien social peut être un mode ludique de l’existence. La chorégraphie propose également une relation particulière aux objets, en tant qu’interface au monde.
Les costumes permettent à chacun de choisir son mode d’apparaître à l’autre, notamment en imprimant, dessinant, peignant des informations plus personnelles ou intimes sur cette deuxième peau qu’est l’habit.
Le dispositif sonore à l’extérieur est déployé dans la cour de récréation; une voix se détache ou se mêle aux sons urbains du moment présent.
La partie centrale propose un environnement au coeur de l’espace théâtral plutôt qu’une relation scène-public normative. Elle tente l’expérience de l’être tel quel, de la nudité morale pour en faire don en réponse à l’austérité et à la division. On se trouve au seuil du contact avec l’autre, comme si une suspension du temps permettait à la communicabilité du regard, du visage et des mains de s’épanouir.
Les acteurs évoluent au sein d’une sculpture lumino-kinétique où la lumière nécessaire à la vie est condamnée par un pacte faustien avec le pétrole, où elle se transforme, s’englue et laisse transparaître quelques moments de grâce, en allant à sa perte.
Le dispositif sonore à l’intérieur tire partie de contraintes et de spécificités liées à la scénographie et révèle certains sons « domestiques » du théâtre.
La troisième partie met en scène l’après-spectacle pour que la théâtralité se fonde dans la réalité. Elle met en jeu des pratiques d’échange et de générosité entre spectateurs et acteurs. Ces pratiques nous rappellent que les ressorts de l’action ne sont pas régis uniquement par l’intérêt et l’utilitaire, mais par la reconnaissance de chacun en tant que sujet et par le partage avec l’autre.
/Inutile : Don Austérité |
Concept | Jonathan O’Hear, Foofwa d’Imobilité |
Don d’apparition | Laura Alzina, Charlène Bonnet, Laura Dicembrino, Anne Delahaye, Elina Kariya, Sophie Lebre, Foofwa dit Mobilité, Jonathan O’Hear, Evita Pitara, Rudy Sbrizzi, Juliette Valerio |
Cadre chorégraphique | Foofwa d’Imobilité |
Espace lumino-kinétique | Jonathan O’Hear |
Offrandes | Steve Louis Leguy, la vie sauvage* |
Son | Thierry Simonot |
Conseils costumes | Aline Courvoisier |
Production | Neopost Foofwa |
Co-production | ADC – Association pour la Danse Contemporaine |
Partenaires | CCS – Centre Culturel Suisse de Paris, Fête de la Musique, Tanzhaus Zurich |
Remerciements |
OisÍn O’Hear, Shana O’Hear, Martin Rautenstrauch, Soursar, Raphaële Teicher, Michèle Pralong, Violaine Clément, Ava Isadora, La Police municipale de Lancy |
Neopost Foofwa et le Projet Utile / Inutile (2015-2017) bénéficient d’un soutien conjoint de la Ville de Genève, de la République et canton de Genève et de Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture. |
* La vie sauvage est un collectif d’artistes fondé en 2013 par Michael Hofer et Christian Bili rejoints par Stephanie Suter et Vasco Santo. Cette structure a pour objectif la mise en commun et l’accès public à des expériences de mise en conscience dans le corps et la psyché. |
Première
Atelier avec Foofwa d’Imobilité autour de /Inutile : Don Austérité 3
Atelier avec Foofwa d’Imobilité autour de /Inutile : Don Austérité 3